Adopter un animal : le contrat (partie 2)

Nous avons parlé lors de la dernière chronique de ce que le contrat devrait contenir : des clauses vous protégeant en cas de maladies infectieuses ou de maladies à caractère héréditaire. Maintenant, parlons de ce que le contrat d’achat/adoption d’un animal ne devrait pas contenir.

Le contrat ne devrait pas vous obliger à donner une certaine marque de nourriture à votre animal.

Cela tombe sous le sens que l’adoption d’un animal ne doive pas venir avec l’obligation d’utiliser une certaine marque ou un certain type de nourriture. Malgré cela, il y a des contrats qui stipulent que les garanties sont bonnes seulement si vous utilisez la même nourriture que l’éleveur. C’est une clause qui n’a aucun poids scientifique et qui n’est pas défendable légalement.

Les chiots et les chatons ne tolèrent pas bien des changements de diète abruptes et les éleveurs vous évitent bien des problèmes quand ils vous recommandent de donner la même nourriture à la maison pour une à deux semaines après l’arrivée de votre nouveau compagnon. Mais au-delà de ce temps, il n’y a pas de raison médicale ou légale qui vous empêcherait de changer de diète (de façon graduelle) si vous le souhaitez.

Si votre éleveur a mis une clause en ce sens, questionnez-le sur la raison sous-jacente. Si la génétique de son élevage fait que plusieurs sujets sont intolérants à certains aliments, il serait bon que vous en soyez mis au courant!

Le contrat ne devrait pas vous indiquer ce que vous ne devez pas faire donner comme vaccin ou comme médicament.

Il y a énormément de mythes et de légendes urbaines qui se passent d’un élevage à l’autre et aussi beaucoup d’extrapolation et d’incompréhension dans certains élevages émanant de problèmes individuels qui sont généralisés à toute la race!

Dites-vous que légalement, un médicament ne peut pas être homologué pour les chiens ou pour les chats s’il n’est pas sécuritaire et efficace pour toutes les races. Si une seule race a une mauvaise réaction, le produit ne pourra pas recevoir l’homologation.

Seul un vétérinaire peut déterminer, avec votre aide, le protocole de vaccination, d’anesthésie ou de traitement qui sera adapté à votre animal et cela aura beaucoup plus à voir avec l’individu et les risques auxquels il est exposé qu’avec la race.

Quand un éleveur dit qu’il ne faut absolument pas qu’un de ses chiots soit vacciné contre la leptospirose, par exemple, il n’a pas de bases scientifiques pour vous exiger cela. Le vaccin contre la leptospirose ne provoque pas de réactions chez certaines races en particulier. Les réactions vaccinales sont rares (moins de 1 %) et souvent très bénignes (une bosse temporaire au site d’injection, perte d’appétit durant 24 à 48 heures). Par contre, les séquelles de la maladie, si elle est contractée, peuvent être terribles allant de l’insuffisance rénale chronique à la mort de l’animal.

Encore une fois, il serait bon de demander à l’éleveur la raison qui motive son choix si vous voyez ce genre de clause sur un contrat. Vous pourrez ensuite discuter de sa réponse avec votre vétérinaire.

D’autres médicaments sont parfois « proscrits » par l’éleveur et il s’agit la plupart du temps de médicaments anesthésiques ou bien de vermifuges. Encore une fois, vous pouvez essayer de creuser et de trouver les raisons qui motivent l’éleveur à inscrire ces clauses au contrat, mais au final, la seule personne qui a toutes les connaissances et l’expertise pour vous aider à faire des choix au sujet de la santé de votre animal est votre vétérinaire.

Source: http://www.estrieplus.com/contenu-0404040431393539-38616.html

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